Le point de départ : le miellat
Le miellat est une substance collante et sucrée, excrétée par des insectes suceurs de sève comme les pucerons, cochenilles ou aleurodes. Ces insectes prélèvent la sève des plantes, absorbent les nutriments dont ils ont besoin, puis rejettent l’excédent sous forme de miellat.
Ce liquide sucré s’accumule sur les feuilles, les branches et parfois au sol, devenant à la fois :
- Un appel aux fourmis, grandes amatrices de sucre
- Un milieu propice au développement de champignons, notamment la fumagine
- Le miellat n’est pas seulement collant : il est le résultat direct d’une sève riche en sucres extraite par la cochenille, puis excrétée sous forme diluée.
Ce liquide sucré ne se résorbe pas naturellement : il stagne, fermente, et forme un support idéal pour le développement de moisissures, en particulier la fumagine noire.
Les fourmis : partenaires involontaires des ravageurs
Ce que l’on sait moins, c’est que les fourmis entretiennent volontairement les colonies de pucerons ou de cochenilles pour profiter de leur miellat. Ce comportement est appelé trophobiose.
Concrètement :
- Les fourmis protègent les insectes producteurs de miellat contre leurs prédateurs naturels (coccinelles, syrphes...)
- Elles transportent parfois elles-mêmes les insectes vers de nouvelles zones de colonisation
- En échange, elles récoltent le miellat à la source
Résultat : la population de ravageurs augmente, les dépôts de miellat s’intensifient, et les dégâts s’aggravent.
La fumagine : un champignon qui s’installe sur le miellat
Le miellat déposé sur les feuilles crée un substrat sucré idéal pour un champignon opportuniste : la fumagine noire. Elle ne pénètre pas dans les tissus végétaux, mais :
- Recouvre les feuilles d’un voile noir, parfois épais
- Empêche la photosynthèse en bloquant la lumière
- Dégrade fortement l’aspect esthétique des plantes
Les plantes affaiblies sont alors plus sensibles aux autres maladies, et la photosynthèse étant réduite, leur croissance est ralentie.
Comment briser ce cercle vicieux ?
Agir uniquement sur l’un des éléments ne suffit pas. Il faut intervenir à plusieurs niveaux pour restaurer un équilibre sain dans vos espaces verts.
1. Identifier l’insecte responsable
Chez Anticimex, nous réalisons un diagnostic sur site pour déterminer le ou les insectes producteurs de miellat. Cochenille ? Puceron ? Aleurode ? Chaque ravageur nécessite une approche spécifique.
2. Limiter la présence de fourmis
Sans les fourmis, les ravageurs sont plus vulnérables à leurs prédateurs naturels. Des solutions mécaniques ou naturelles peuvent être mises en place (anneaux de glu, barrières répulsives, etc.).
3. Nettoyer les feuilles
Le nettoyage manuel avec de l’eau savonneuse ou un jet doux permet de retirer la fumagine et le miellat. Cela améliore la respiration de la plante.
4. Équilibrer l’environnement
Une bonne aération, une taille raisonnée et la biodiversité végétale limitent les infestations. Moins de stress pour les plantes = moins de proies pour les ravageurs.
Le trio miellat – fourmis – champignons est souvent le signal visible d’un déséquilibre plus profond dans votre jardin. Inoffensifs pris individuellement, ces éléments peuvent, ensemble, affaiblir durablement vos arbres et arbustes.
Une approche globale est indispensable : identifier les insectes en cause, perturber leurs alliés (comme les fourmis), et restaurer un environnement défavorable aux nuisibles.
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