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Tu as repris depuis janvier la direction de l'agence Anticimex Laboratoire Lamolie de Bordeaux, qui avait été fondée par ton père. Qu'est-ce que cette étape a représenté pour toi ?
Je considère cette transmission du poste de Directeur comme un honneur. C'est le résultat du travail acharné de mon père, qui a fait grandir son entreprise familiale, puis décidé de rejoindre Anticimex, et un accomplissement pour moi également. Il m'a toujours guidé avec humilité depuis mon adolescence, m'offrant des bases solides. J'ai progressé naturellement, sans jamais être vu simplement comme « le fils de ». J'ai commencé comme technicien, puis j'ai élargi mes compétences en devenant superviseur technique, puis le bras droit de mon père, avant d’être nommé directeur. Il ne m'a jamais mis la pression en me disant qu'il espérait que je dirige un jour l’agence. Il m'a laissé grandir à mon rythme, et cela n'était pas écrit d'avance. C’est un choix qui s’est assumé avec le temps.
Bernard Lamolie a été une figure emblématique du métier. Quelles sont les principales qualités et leçons que tu as retenues de lui et comment les appliques-tu dans ta gestion actuelle de ton équipe ?
Les premières choses qui me viennent à l'esprit sont son humanité et sa générosité. On ne voit pas Bernard Lamolie simplement comme un excellent professionnel, mais comme quelqu'un avec qui il est facile de discuter.
Il est passionné certes, mais il a surtout un profond respect pour les clients : quelle que soit la prestation à mettre en œuvre, sans distinction, de la plus petite à la plus complexe, il met la même énergie et le même professionnalisme. Il m'a appris l'importance de l'image que nous renvoyons, mais également la générosité et la passion que nous devons mettre dans notre travail.
Mon père a commencé sans rien, en autodidacte. À force de travail, il a su se faire une place dans le métier et devenir un expert reconnu sur qui compter. Sa notoriété dans le métier est le fruit de son humilité et de son acharnement à toujours savoir évoluer ; avec humilité, je souhaite suivre cette voie.
La transition de leadership est souvent un défi. Comment as-tu réussi, en prenant le meilleur de ce que Bernard t'a transmis, à assurer une continuité tout en apportant ta propre touche personnelle ?
J'ai la chance d’avoir pratiqué le métier, ce qui facilite la transition. Les équipes me connaissent et me font confiance. La transition s’est donc fait en douceur et de manière très naturelle. Je m'efforce de garder le meilleur de son héritage tout en mettant en avant ma propre expérience.
La relation père/fils peut parfois être compliquée, surtout dans un contexte professionnel. Comment as-tu géré cette dynamique avec Bernard au fil des années ?
Je n'ai jamais eu de relations conflictuelles avec mon père. Pour moi, c'était avant tout mon papa, plus que mon patron. Il a toujours su trouver les bons mots, et notre relation était basée sur l'écoute mutuelle. Nous formions un binôme efficace, à la fois père et fils, mais aussi collègues.
Maintenant que ton père prend sa retraite, qu'est-ce qui va te manquer le plus ?
Ce qui va me manquer le plus, c'est de ne plus le voir au quotidien, surtout lors de nos petits déjeuners ensemble très tôt le matin. C'était une habitude que j'appréciais énormément. Discuter avec lui et les collègues qui arrivaient tôt, était un moyen agréable et motivant de commencer la journée.
Est-ce que tu as un mot que tu aimerais lui adresser ?
Je voudrais lui dire merci. Merci d'avoir été là, tout simplement.